Artiste peintre Lausanne lac leman femme a fleur de peau automate
Automates
‘Toujours, il bat...', 2025, Porcelaine, papier Kraft froisé, acrylique, 32 x 22 x 22 cm
Un cocon, froissé comme une mémoire.
Une peau rouge, craquelée, traversée de veines et marquée par la vie. On dirait une pierre chaude, une écorce qui respire. Quelque chose entre l’abri et la blessure.
À l’intérieur, l’ombre.
Et dans cette ombre, un cœur. Fragile comme un aveu. Il bat. Toujours, il bat…
Un battement entêtant. Un battement présent. Un battement irréductible.
Un souffle, un son, un rythme, qui ne s'arrête pas.
On n’entre pas. On n'ose pas s'approcher.
On reste au seuil de ce corps-refuge, témoin d’une histoire qu’on ne raconte pas entièrement.
Un refus, une promesse non tenue, un établi, deux amants, un marteau, un cœur qu’on ne peut réparer…
Pourtant, ce cœur bat, encore et toujours.
Et c’est peut-être ça, la seule promesse tenue.
'L’Établi de la rupture', 2024, Etabli en Bois, chemises et bras automatique, mains en plâtre. 146 x 62 x 84 cm
L’Établi de la rupture est une installation où l’atelier devient le théâtre silencieux d’une séparation. Ici, les gestes mécaniques ne réparent pas vraiment : ils répètent, ils ravivent.
Le métal grince, le bois retient l’écho d’une intimité passée.
Chaque mouvement raconte ce que les mots n’ont pas su dire.
La tension entre faire et défaire prend forme.
En vain, les deux amants tentent l'ensemble de réparer leur couple, leur cœur.
Dans cet espace suspendu, l’émotion circule comme un courant invisible.
Rien n’est figé.
La rupture elle-même devient un processus, un va-et-vient entre la mémoire et l’oubli, entre l’attachement et le renoncement. L’établi devient autel, la séparation devient rituel.
L’Établi de la rupture nous rappelle que la beauté peut surgir de ce qui vacille. Et que dans le désordre des sentiments, il y a parfois plus de vérité que dans l’harmonie.